Une meilleure hygiène, moins de jets de projectile dans la cour, et surtout des douches individuelles dans les cellules. La maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande d'Europe, est en pleine rénovation, a constaté le ministre de la Justice, Michel Mercier, venu hier contrôler l'avancée des travaux et rencontrer les syndicats de surveillants de prison de l'établissement. Sur les cinq bâtiments que composent la maison d'arrêt des hommes, deux d'entre eux ont été rénovés. En février prochain, un troisième sera livré. En tout, la capacité d'accueil sera de 3 574 places - contre 2 800 aujourd'hui. « On ne fait pas de miracle sur 9 m2. Mais on a quand même réussi à y mettre des douches individuelles et à refaire les fenêtres », concède Paul Louchouarn, le directeur de la prison de Fleury. Le projet de rénovation concerne aussi le centre des jeunes détenus ainsi que la maison d'arrêt des femmes, qui devraient être achevés en 2018. Ojectifs ? Améliorer les conditions de détention mais aussi de travail pour les personnels pénitentiaires. « Les gens de la pénitentiaire ont besoin de considération. C'est un métier très dangereux. Les agressions, c'est une réalité », a réagi Michel Mercier à la sortie d'un entretien avec les syndicats. Plus tôt dans la matinée, un surveillant de la prison de Nanterre (Hauts-de-Seine) a été menacé de mort dans la rue par deux individus qui ont fait allusion à un détenu qui s'était pendu le 3 octobre avec son kit anti-suicide à Nanterre. Une thèse largement contestée par la famille. W. M.