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Delphine Boesel a été élue présidente de la section française de l’OIP à l’issue de l’Assemblée générale qui s’est tenue le 18 avril dernier. Elle succède à Antoine Lazarus, qui présidait l’association depuis 2012 et reste membre de son Conseil d’administration.
Delphine Boesel a découvert le monde de la prison par le biais de l'association Genepi, qui œuvre pour le décloisonnement des institutions carcérales, auprès de laquelle elle s'engage durant ses études. C'est notamment cette expérience et ses rencontres avec des détenus se considérant abandonnés par la justice et leurs avocats une fois leur peine prononcée qui l'ont conduite vers cette profession. Elle milite depuis 15 ans pour faire entrer le droit en prison et proposer une réflexion sur le sens de la peine.
Spécialisée en droit pénal et pénitentiaire autour de l'application et des aménagements de peine, Delphine Boesel est particulièrement engagée auprès de détenus condamnés à de longues peines, qu'elle défend et accompagne durant leur temps en détention. Au sein de l'OIP, elle suivra donc avec attention les travaux en cours de la commission de refonte du droit des peines chargée de proposer une révision de l'architecture des peines.
Membre de l'OIP depuis de nombreuses années, Delphine Boesel a rejoint son Conseil d'administration en 2013 et siégeait déjà au bureau de l'association. Elle est co-auteur d'un ouvrage sur le droit de l'exécution de la sanction pénale (Lamy Axe Droit), auteur des formules en exécution de peines chez Dalloz et chargée d'enseignement dans le cadre d'un séminaire à la Faculté de Lyon 3 en master 2 de pénologie.
La nouvelle présidente de l'OIP démarre son mandat dans un contexte de surenchère sécuritaire pesant sur les libertés individuelles. Une période peu propice à l'amélioration des conditions de détention et à la réduction de la place de l'incarcération dans le système judiciaire. Dans son bilan 2014, l'OIP dénonce pourtant – entre autres – la surpopulation endémique, des conditions matérielles de détention et mesures de sécurité attentatoires aux droits fondamentaux, des difficultés d'accès aux soins, des carences dans la préparation à la sortie et l'insertion et les réponses inadaptées de l'administration aux phénomènes de violence et d'insécurité en prison.