Le comité anti-torture du Conseil de l’Europe a publié aujourd’hui son rapport sur la situation des prisons, hôpitaux psychiatriques et centres de rétention français. Quelques bons points : la présence d’un avocat durant l’audition en garde à vue depuis la réforme de 2011 et la bonne perception du personnel soignant par les malades. Mais des points noirs aussi, comme des violences durant les interpellations, les gardes à vue et en détention, comme à la prison du Havre. Le comité antitorture recommande à la France de délivrer à intervalles réguliers un message de «tolérance zéro des mauvais traitements» aux forces de l’ordre. De même, les pistolets à impulsion électrique et les fouilles intégrales ne doivent être utilisés qu’en cas d’absolue nécessité. La vétusté et la surpopulation carcérales sont une nouvelle fois pointées du doigt. L’Etat tente d’y répondre en construisant de nouvelles prisons d’un côté et en développant des mesures alternatives à la détention de l’autre : deux solutions contradictoires selon le comité. En psychiatrie, la sismothérapie (les électrochocs), le placement en chambre d’isolement et la mise sous contention doivent être mieux encadrés.