République Française |
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nicole borvoCOHEN-SEAT Vice-Présidente de la commission des lois __________ Présidente du groupe CRC-SPG __________ senatrice de paris |
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Président de la République vient d’annoncer la création de 30 000 places supplémentaires de prison d’ici 2017.
Encore une fois, Nicolas Sarkozy a l’emprisonnement comme seule réponse à la délinquance dans la société. Cette politique déjà en œuvre depuis dix ans n’a pourtant eu, à l’évidence, aucun effet notable sur les violences.
Les besoins actuels sont connus : développer les peines alternatives à la prison pour les sanctions les plus légères, des dispositifs de soins pour les personnes malades ou atteintes de troubles psychiatriques qui n’ont rien à faire en prison, l’embauche de personnels qualifiés comme le réclament les organisations syndicales. C’est la voie nécessaire pour améliorer les conditions de détention.
Aujourd’hui, des critiques très fortes s’expriment contre les nouvelles prisons « Sarkozy » totalement déshumanisées. En l’occurrence, un moratoire sur cette conception de l’emprisonnement s’impose, comme une réflexion sur le sens des peines.
Le Parlement a voté une loi pénitentiaire censée garantir le respect des droits minima des détenus. On en est loin !
Campagne électorale aidant, en dépit de leur échec, le Président et le Gouvernement s’obstinent à développer un discours sécuritaire et pro carcéral.
Nicole BORVO COHEN-SEAT
Paris, le 13 septembre 2011