jeudi 9 juin 2011

Kery James - Au pays des droits de l'homme -



Paroles...
pour tous les freres incarceres , je chante les verites que l'etat veut enterrer
dans la solitude des peines et des drames carceraux ,
chaque lettre est une evasion , les mots peuvent scier les barreaux ,
reconfort des parloirs et dialogue des courriers ,
un homme emprisonne , c'est une famille dechiree ,
pris sans etre vu , ou bien vu et pris ,
tous sont traites comme des coupables et paient le prix .
une fois de l'autre cote du mur , tes projets s'ecroulent ,
tu passe ton temps a attendre que le temps s'ecoule ,
et vu que le temps a tout le temps faut le tuer pour l'ignorer
tu compte a rebours les jours qu'il t'reste a evaporer
les aiguilles sont comme figees ta vie se reduit a l'attente
au fond toujours comptent , celui ou tu sors , celui ou tu entre ,
mais tout les jours se ressemblent ,
tout tourne en boucle et se repete comme un vieux
tourmente par les remords car tu fais pleurer la mama ,
tu sais comme mary j. elle voudrait 'no more drama'
si les sentiments le pouvaient son amour te ferait evader ,
tu cherche une raison pour te ranger tu n'as qu'a la regarder .
au milieu des loups tu n'peut afficher tes faiblesses ,
tu marche la tete haute meme quand ton cœur est en detresse ,
le maton te guette , tu dois te cacher pour pleurer,
t'accrocher a la raison quand la folie vient t'effleurer

pour tout les freres incarceres , je chante les verites que l'etat veut enterrer
parce que vous etes forts vous vous cachez pour pleurer ,
quelques soient vos tords je deplore c'que vous endurez .
alors j'ecris un truc pour tout les freres incarceres ,
je chante les verites que l'etat veut enterrer ,
au pays des droits de l'homme vous vous cachez pour pleurer ,
quelques soient vos tords je deplore c'que vous endurez .

surpeuplees sont les prisons , et vu la repression peu de solutions a l'horizon ,
au pays des droits de l'homme et du folklore des libertes ,
la prison est un cimetiere ou vient crever la dignite .
les cellules sont asphyxiees par la promiscuite ,
aux portes des maisons d'arrets tu laisse aussi ton intimite ,
l'honneur fouille au corps , la fierte mise a nue ,
force de faire tes besoins sous les yeux de ton co - detenu .
detenu , pour eux t'es personne , si c'n'est un matricule ,
un corps sans ame , dans une cellule qui gesticule .
chaque humiliation , eloigne ta reinsertion ,
tu reve de leur faire payer pour leur manque de compassion .
a deux dans 9 metres carres , sinistres et mal eclaires ,
l'hiver t'es congele tandis que l'ete , t'es a deux doigts d'etouffer .
pas de tranquillite le bruit est constant , ca crie , ca hurle ,
a chacun son moment pour peter un plomb .
ils font trebucher ton equilibre ,
ta cellule est une tombe a laquelle tu dois survivre
pas de place pour les faibles , defends toi ou creve ,
vis le cauchemar d'une societe qui reve

pour tout les freres incarceres , je chante les verites que l'etat veut enterrer
parce que vous etes forts vous vous cachez pour pleurer ,
quelques soient vos tords je deplore c'que vous endurez .
alors j'ecris un truc pour tout les freres incarceres ,
je chante les verites que l'etat veut enterrer ,
au pays des droits de l'homme vous vous cachez pour pleurer ,
quelques soient vos tords je deplore c'que vous endurez .

22h - 24 , une cellule , c'est paro .
ta vue sur le monde est troublee par les barreaux
au pays des droits de l'homme , et de toutes les contradictions ,
les detenus choisissent le suicide pour abandon .
22h - 24 , une cellule , c'est paro .
ta vue sur le monde est troublee par les barreaux
au pays des droits de l'homme , et de toutes les contradictions ,
les detenus choisissent le suicide pour abandon ,
c'est reel .

sais - tu ce qui m'irrite ?
c'est de les entendre oser dire qu'ils n'ont que ce qu'ils meritent .
mais comme chacun d'entre nous ignore de quoi sera fait demain ,
au pays des droits de l'homme , peut - on les traiter en etres humains ?