A Etienne NOEL ( ….avant cher Maître ! )
Votre envoi me touche.
Je pense que vous avez raison dans votre quête.
Lors de nos missions à FRESNES, MELUN et JOUX, j’ai été très impressionné par les « dossiers » des prisonniers que le hasard de mon travail m’a fait rencontrer.
Impressionné, parce que la violence et la détresse me dérangent comme tout être humain.
Quoi qu’il en soit, même si je n’osais regarder dans les yeux les prisonniers que j’ai rencontrés, lors de mes visites, il demeure que ce sont des hommes.
Je n’ai pas à juger ce qu’ils ont fait.
Je pense, vraisemblablement comme vous, que la sanction ne nous appartient pas.
Nous ne sommes pas juges, nous ne pouvons nous arroger le droit de sévir, voire de punir.
Situation très dure ! sinon cornélienne.
J’ose croire que les hommes ont encore une âme et un honneur, sinon un respect de l’autre, pour se faire sanction eux mêmes, puisque le respect commence par le nôtre.
Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas le droit de les maltraiter.
C’est pourquoi votre travail me touche, parce que je pense que vous n’êtes pas dans l’hypocrisie, tellement partagée dans notre société.
Le hasard nous donnera peut être l’occasion à nouveau d’œuvrer ensemble.
Vous œuvrez dans ce que la plupart des gens considèrent comme l’utopie, et que quelques uns considèrent comme la liberté et la perdurance de croire en certaines valeurs.
Notre salut est très certainement vers le haut, l’humanisme ?
Pour une aussi grande tâche, vous avez choisi la bien difficile porte de nos règles et lois sociales, bon courage
Bravo à vous