lundi 16 mai 2011

Pensée partagée ou à partager

L’avocat pénaliste doit considérer son activité d’une façon « verticale » de la garde à vue à la sortie de prison :

« …Chaque fois que je suis en difficulté en prison, il intervient, il se déplace à ses frais. C’est le seul de mes avocats à le faire pour des problèmes d’emprisonnement qui sont aussi importants que l’instruction et le procès. Si tous les avocats avaient le souci de prise en compte de la prison, les détenus ne s’y suicideraient pas en si grand nombre et on n’y serait pas tombé dans la démesure tortionnaire. La société connaîtrait mieux ses prisons, saurait mieux sa propre répression. C’est cela aussi le rôle des avocats, ne pas viser que la gloire des assises où, pour asseoir et accroître leur notoriété, ils neutralisent toutes les initiatives personnelles des accusés pour s’en désintéresser ensuite totalement, l’affaire jugée ayant perdu pour eux tout intérêt. Ils nous livrent ainsi au bourreau pénitentiaire ».

Extrait de « Q.H.S. » page 69 éditions du ROCHER 2007
Par Roger KNOBELSPIESS